Julie Albrecht - chargée de mission économie circulaire au sein de la direction de la stratégie, de la politique scientifique et de la communication de l'Ineris - en quelques mots...
Au fil de cette interview, un acteur de l’économie circulaire et de l’éco-conception, nous fait découvrir son univers en quelques mots. TEAM2 remercie Julie Albrecht, chargée de mission économie circulaire au sein de la direction de la stratégie, de la politique scientifique et de la communication chez l’Ineris, de s’être prêtée à cet exercice.
PRÉSENTATION.
« Julie Albrecht, chargée de mission économie circulaire au sein de la direction de la stratégie, de la politique scientifique et de la communication de l’Ineris (institut national de l’environnement industriel et des risques).
Mon rôle de chargée de mission est de faire le lien entre les expertises de l’Ineris dans le domaine de l’économie circulaire et les évolutions réglementaires, techniques, voire philosophiques aux échelles nationales et européennes. L’Ineris apporte son expertise dans le domaine de la sécurité dans divers secteurs : les procédés de recyclage, la caractérisation des déchets, la valorisation des matières premières secondaires, le réemploi des batteries, les panneaux photovoltaïques, etc. En tant que chargée de mission, j’ai une vision globale de ces sujets au sein de l’Institut et au niveau national et européen. Je propose des inflexions, accompagne les experts de l’Ineris pour développer la recherche, l’appui à notre ministère de tutelle ou dans le cadre de prestations commerciales pour les industriels.
Créé en 1990, l’Ineris est un EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial en France), dont la mission est de contribuer à la prévention des risques que les activités économiques font peser sur la santé, la sécurité des personnes et des biens, et sur l’environnement. Placé sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, l’Ineris s’est engagé pour la période 2021-2025, à sécuriser la transition écologique et le renouveau de l’industrie. »
SPÉCIALISATION.
« L’Ineris mène des travaux de recherche et d’expertise sur les risques technologiques pour mieux comprendre les phénomènes susceptibles de conduire aux situations d’atteintes à l’environnement, à la santé et aux biens. Opérateur indépendant, l’institut est le référent technique de l’administration chargée de la prévention des risques (DGPR) et de ses services déconcentrés, les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). Il accompagne aussi les entreprises afin de les aider à prendre les décisions les plus appropriées à une amélioration de la sécurité environnementale. »
ÉCONOMIE CIRCULAIRE.
« L’économie circulaire est un sujet extrêmement vaste, plein de promesses pour améliorer notre modèle économique et notre mode de vie. C’est un sujet urgent qui est donc l’objet de développements techniques et réglementaires foisonnants. Être au cœur de ces développements est passionnant. »
ENJEUX.
« En 2021, lorsque j’ai pris ce rôle de chargée de mission économie circulaire, la loi AGEC (anti gaspillage pour l’économie circulaire) n’avait qu’une année d’existence. Les développements techniques et réglementaires ont ensuite été rapides et, avec les discussions actuelles autour du projet de loi Industrie verte, ils devraient encore s’accélérer. Avec cette accélération, les enjeux de sécurité sont au cœur des développements et participent à une transition sûre et propre. L’Institut national de l’environnement industriel et des risques a donc un rôle majeur à jouer dans la transition vers une économie circulaire. »
THÈSE.
« Prochainement, dans le cadre d’un projet Horizon Europe, l’Ineris accompagnera une thèse sur la pyrolyse de la biomasse portée par Politecnico di Milano. »
COLLABORATIONS.
« Nous avons des contrats-cadres, des conventions, des partenariats, etc. avec d’autres instituts français et européens, des Universités, des industriels, etc. Nous collaborons également avec de nombreux experts dans les domaines de la recherche et nous avons des contacts étroits avec certains industriels dans le cadre de prestations commerciales. L’Ineris est aussi fortement présent dans les groupes de normalisation pour assurer et accompagner le transfert de ces connaissances vers le monde industriel.
Ce trépied Recherche/Appui au Ministère/Prestations commerciales nous donne une vision transversale des sujets, vison particulièrement adapté à la thématique « Économie circulaire » qui, par essence, est transversale. »
DOMAINE.
« Pour réussir dans ce domaine, tout dépend vers quoi nous penchons :
- S’orienter vers la thématique signifie prendre des orientations plus stratégiques que techniques,
- S’orienter vers l’un des sujets de la thématique (recyclage, déchets, biomasse, etc.) nécessite une formation généraliste permettant d’en appréhender toute la diversité.
Tout dépend également de notre appétence pour la recherche ou le développement technologique. Les deux sont extrêmement intéressants et complémentaires, et se développent très rapidement. Dans tous les cas, la pluridisciplinarité et la transversalité sont indispensables. »
FILIÈRE.
« Si je devais décrire la filière en quelques mots, je dirais maîtrise des risques, sécurité, procédés, environnement et santé. »
OBJECTIF.
« Notre objectif est d’être identifié comme experts de la maîtrise des risques des procédés de recyclage pour les filières telles que celles des batteries, les panneaux photovoltaïques, les plastiques, etc. »
ÉVÉNEMENTS.
« Le projet Pysolo (Horizon Europe), coordonné par Politecnico di Milano (Polimi) a démarré au 1er juillet 2023. Il porte sur la pyrolyse de la biomasse par énergie solaire concentrée. Le projet « Pilote SEPAR8 » qui porte sur le recyclage de batteries de véhicules électriques, en lien avec TEAM2, devrait débuter cette année. »
Date de publication : 25 octobre 2023