RECYBATLI

Avec la raréfaction des énergies fossiles ainsi que les problématiques environnementales induites par leurs usages, le développement des véhicules électriques apparait comme une alternative pour répondre aux enjeux de nos sociétés, notamment celui de la mobilité douce, moins émettrice de dioxyde de carbone et de particules fines à la demande croissante de nos sociétés, notamment vis-à-vis de nouvelles mobilités plus propres. Cette croissance est aujourd’hui majoritairement assumée par la technologie Li-ion ou parfois par la technologie Na-ion. Ces technologies utilisent de grandes quantités de métaux critiques ou du moins, stratégiques. Ces batteries vont, à la fin de leur vie, rejoindre des gisements déjà constitués des batteries de systèmes nomades (téléphones portables, ordinateurs, etc.). Au vu de la localisation des gisements primaires de ces métaux et leur pénurie annoncée, leur recyclage et leur réutilisation sont considérés comme stratégiques et constituent de nouvelles sources d’approvisionnement en matières secondaires. Ces nouvelles sources d’approvisionnement se caractérisent par des recherches :

  • Sur la seconde vie des batteries en exploitant la capacité de stockage résiduelle (70-80% d’énergie restante dans les batteries automobiles en fin de vie),
  • Sur l’extraction des métaux d’intérêts notamment cuivre, cobalt, nickel et lithium sous la forme de sels (carbonates et hydroxydes) par des procédés de traitements physico-chimique de pyrométallurgie et/ou d’hydrométallurgie.

 

Le projet RECYBATLI, la récupération des matériaux d’intérêt par régénération

Se différenciant des procédés pyrométallurgiques et hydrométallurgiques, le projet « RecyBat-Li » explore une autre manière de valoriser les matériaux de batterie. Le projet se concentre sur le reconditionnement des matériaux issus de la cathode NMC (nickel-manganèse-cobalt), et du graphite de l’anode pour donner une seconde vie à ces matériaux. Lorsqu’une batterie est en fin de vie, des questions se posent sur l’état de ses constituants, notamment au niveau de la cathode. Ce projet propose d’étudier la faisabilité de la régénération des matériaux de cathode et du graphite des batteries en fin de vie pour les réintégrer comme matières premières dans de nouvelles applications électrochimiques. Le projet se concentre sur les cellules 18 650 (format pré-industriel). Premièrement, il sera nécessaire d’aborder des questions technologiques pour l’extraction des matériaux de la batterie en toute sécurité. Ensuite, le projet aura pour objectif de mettre en place des procédés de régénération des matériaux issus des batteries en fin de vie. Pour compléter et valider l’approche du projet, une analyse du cycle de vie (ACV) sera menée ainsi que des analyses de coûts et de criticités des matières premières étudiées.